Une émission présentée par Jean-François Cadet, avec la collaboration de Véronique Durand.
Les invités du jour sont: Yves Ekoué Amaïzo, directeur du club de réflexion et d’action “Afrology”. auteur de Neutralité coupable Editions Menaibuc, 2008 et Mamadou Mustapha Kassé, conseiller spécial du président Wade pour les affaires économiques, professeur à l’Université Cheikh Anta Diop.
Comment peut-on croire que l’Afrique sera épargnée par la crise financière ? Encore de la propagande pour éviter que les Africains ne viennent demander à ceux qui ont contribué à créer cette crise de ne pas payer pour les dégâts collatéraux commis en Afrique.
L’Afrique sera touchée de manière différente selon le type d’économie (exportateur de pétrole et de matières premières dont les prix ont varié à la hause sont mieux lotis que les autres)…
Mais plus grave, c’est tout le processus de régulation qui n’a pas marché. Le marché est incapable de revenir à l’équilibre tout seul.
Il faut donc de l’interventionnisme de l’Etat. On apprend même que les Etats-Unis, le chef lieu du capitalisme nationalisme à tout va ! Mais où va-t-on ? Bref, les repères du Consensus de Washington des institutions de Bretton Woods vacillent. John Maynard Keynes, l’economiste britannique avait donc eu raison quand il insistait en 1945 de ne pas opter lors de la Conférence de Bretton Woods pour un système où les Etats-Unis et la bourse ne seront pas responsables devant le système productif….
En fait, chaque fois que le soit disant système économique de l’équilibre général automatique a des ratés, c’est que les dirigeants du monde (G8, G20…) ont préféré que des spéculateurs gagnent de l’argent sur le dos de la production… Cela bloque le système productif et donne l’illusion que l’on peut gagner de l’argent sans travailler… et que cela marche pour tout le monde… Le réveil a été dur !
L’Afrique devra en tirer des leçons et opter définitivement pour la réalisation de son programme de développement de capacités productives et de défiscalisation des contenus technologiques… L’anticipation est de mise et cela ne peut plus être laissée entre les mains de dirigeants africains qui n’ont pas ou plus la légitimité des urnes…
La crise financière a mis en valeur l’usurpation des richesses africaines par des dirigeants africains… Le contrôle de la population et le manque de liberté pourraient empêcher que des mesures correctives, un pacte de relance du pouvoir d’achat pour les Africains de prendre forme…
Mais rien n’est impossible si à force d’en parler, l’Africain finit par se réveiller pour défendre ses intérêts, y compris contre ceux des Africains qui travaillent contre les intérêts des populations africaines. La Diaspora reste vigilante.
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