Questions sur l’actualité du 2 Janvier 2012
Le partenariat stratégique de l’Afrique passe par une organisation collective au niveau sous-régional, sectoriel en Afrique d’abord, puis en structurant les liens de partenariats conjoints. Il n’est pas sûr que le printemps arabe touche l’Afrique en 2012.
Les élections françaises de mai 2012 pourraient ne pas avoir d’impact significatif sur l’Afrique en général, francophone en particulier compte tenu de l’expérience laissée par le Président François Mitterrand qui a géré le statu quo de la Françafrique.
Aussi, l’Afrique des dirigeants responsables se doit de s’investir dans des nouveaux partenariats conjoints avec les dirigeants des pays émergents. Il va aussi y avoir des changements de personnalités au sein du pouvoir chinois.
Mais compte tenu des lignes stratégiques adoptées, ce ne sont pas les dirigeants chinois qui vont se plaindre d’entrer en partenariat stratégique avec les pays africains.
Ces derniers disposent de ressources dont a besoin la Chine et améliorent leur infrastructure d’environnement des affaires crédibles et prévisibles.
En réalité, la crise de solvabilité de l’Union européenne et la crise de la dette de la zone euro vont pousser vers une coopération tous azimuts accrue entre l’Afrique et la Chine.
Cela devrait permettre à la Chine de diversifier un peu car elle dépend fortement du marché européen dont les commandes sont en baisse. Le marché africain dépend trop fortement de ses exportations de produits de base et de matières premières non transformées.
L’Afrique est donc vulnérable à l’instabilité de l’économie européenne. Pour conserver sa résilience, l’Afrique doit choisir de donner du pouvoir d’achat à ses populations afin de créer un marché intérieur solvable, garantissant sa marge de manœuvre économique en 2012. L’Afrique doit signer des partenariats stratégiques en 2012 pour soutenir son futur.
Aussi, les conséquences de la crise européenne et des difficultés budgétaires des Etats-Unis et du Japon seront un problème pour l’Afrique du 2012. S’il y a dévaluation de facto du dollar et de l’Euro, l’Afrique comme au demeurant la Chine risque de perdre énormément car une partie importante des réserves de changes des Etats africains sont libellées en dollar américain. L’Afrique n’est donc pas à l’abri d’une montée de l’inflation si elle ne décide pas d’entrer sérieusement dans le monde du numérique, de l’industrialisation et de la transformation de ses matières premières. Après les 4,7% en 2010, Les 5% de croissance économique annoncés pour 2011 ne seront pas au rendez-vous.
La Commission économique des Nations Unies (CEA) constate que les risques de répercussions de la crise de la zone Euro seront beaucoup plus perceptibles qu’envisagé. L’Afrique dispose d’une marge considérable de négociation avec ses matières premières mais ne semble pas vouloir, ou être capable, de la structurer pour pouvoir discuter d’égale à égale pour échanger ses matières premières contre de l’industrialisation… L’Afrique des dirigeants responsables l’a compris. A la fin de 2010, et selon les autorités chinoises, les investissements cumulés de la Chine en Afrique s’élevaient à 40 milliards de $ EU dont 13 milliards de dollars d’investissements directs dans plus de 2 000 entreprises de 50 pays africains. Le partenariat conjoint et le solidarisme contractuel sont en train de prendre le dessus. Tant mieux pour l’Afrique car cela va résulter en une amélioration de l’esprit d’entreprise et donc de création d’emplois. YEA.
Ecouter la “Question sur l’actualité du Jour” sur Africa N°1 dans l’émission “La Grande Matinale” d’Eugénie DIECKY du lundi au vendredi à 6h33, 7h33 et 8h33.
Podcast: Play in new window | Download (Duration: 6:05 — 2.8MB) | Embed
S'abonner aux Podcasts : RSS