Questions sur l’actualité du 23 Mars 2012
Si l’on cherche la polémique, il suffit d’affirmer que l’une des plus anciennes et des plus prestigieuses civilisations s’est développée sur le continent africain. Il s’agit entre autres de la civilisation égyptienne. Mais les préjugés occidento-centristes et des générations d’historiens qui ne sont pas africains ont choisi de ne pas mettre en avant le caractère négro-africain de la civilisation dite « égyptienne ».
Le continent africain sous domination coloniale, resta longtemps marginalisé car victime des préjugés de plusieurs générations de chercheurs européocentristes. Aussi, rien d’étonnant qu’à contrario, des thèses inverses dites afrocentristes, furent forgées pour rafraichir un certain passé des civilisations négro-africaines, quitte parfois, à prendre quelques «aises » avec les vérités historiques. Le débat sur ce thème, « la civilisation africaine à l’origine de l’humanité », reste encore très houleux aujourd’hui.
Pourtant, il n’y a plus de doutes sur le fait que les civilisations négro-africaines qualifiées d’Egyptiennes ont gravé leur histoire dans la pierre en inventant une forme de l’écriture qui a évolué pour se retrouver sur des papyrus. Des chercheurs ou professeurs africains comme Cheikh Anta Diop et des tenants de son approche, Théophile Obenga, Mubabinge Bilolo, Kalamba Nsapo ou Jean Coovi Gomez soutiennent que la civilisation pharaonique est bien issue de l’Afrique et non du Proche-Orient comme l’affirment les tenants de l’occidento-centrisme.
Aussi, après le Colloque du Caire, organisé par l’UNESCO en 1974 intitulé « Le peuplement de l’Égypte ancienne et le déchiffrement de l’écriture méroïtique » avec une majorité de chercheurs occidento-centristes, de plus en plus d’Africains reprenant les travaux tant en philosophie, ethnologie, histoire, égyptologie, linguistique et même en économie commencent à remettre en cause des contre-vérités.
Des preuves existent au plan linguistique et en archéologie. L’Égypte comme au demeurant l’Ethiopie au temps des Pharaons ne peut être soustraite de l’univers négro-africain au point de continuer à faire croire que l’Egypte n’a été occupée que par des peuples sémitiques et méditerranéens comme c’est le cas aujourd’hui. Sauf que des guerres, des invasions et des immigrations successives, au cours d’une histoire qui se déroulait avant et après ‑2500 avant J.C., pourraient avoir conduit aux difficultés pour trouver un consensus.
Pourtant ce point mérite clarification car il s’agit d’une falsification grotesque de l’histoire ancienne de l’Afrique et des Africains. Loin de cette polémique sans fin, un chercheur nigérien en égyptologie, Mr Souley Garba, a découvert une pyramide de taille modeste dans le village de Dan Baki, à 20 km de la ville de Zinder. En face de cette pyramide se trouve un sphinx qui rappelle un grand lion couché avec la tête d’un souverain. La pyramide découverte pourrait contenir de nombreux objets (plus de 40.000) en or. Malgré une dégradation avancée, cette pyramide serait une des toutes premières de l’humanité, selon des textes anciens. Une nouvelle pyramide jumelle a été identifiée à côté de la première, puis toute une ligne de pyramides situées dans la région de Tanout (Zinder). Alors, les sphinx et les pyramides en Egypte ne seraient-ils pas que des copies conformes de cette découverte au Niger ? Le sphinx de Gizeh ferait partie d’un ensemble de mastaba, des monuments funéraires et des nécropoles dans l’Egypte ancienne.
Rappelons que lesphinx de Gizeh est une statue de 73 mètres de longueur, une hauteur de 20 mètres et d’une largeur de 14 mètres. Elle se dresse devant les grandes pyramides en amont du delta du Nil, en Basse-Egypte. Taillée dans le roc, la tête est tournée vers le Levant.
Au Niger, s’agirait-il d’un enchevêtrement de tombes, un cimetière, une nécropole qui rappellerait une grande civilisation africaine ? Il n’a pas été possible de se faire une idée précise du « nez du Sphinx nigérien » qui ne peut que représenter le nez d’un négro-africain. Par contre, cette découverte relance l’histoire d’Osiris, d’Isis et d’Horus qui fonde toutes les religions monothéistes. Il suffit maintenant de dater avec précision cette nouvelle découverte d’un Africain en l’analysant à partir d’approches afrocentristes.
Cela évitera de toujours se référer à l’Egypte négro-africaine pour promouvoir les valeurs kamites, terme extrait de Kemet, nom que les Négro-Africains se sont donnés dans les temps anciens. La renaissance négro-africaine pourrait s’accélérer. YEA.
Ecouter la “Question sur l’actualité du Jour” sur Africa N°1 dans l’émission “La Grande Matinale” d’Eugénie DIECKY du lundi au vendredi à 6h33, 7h33 et 8h33.
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