Questions sur l’actualité du 17 Février 2012
Le Cameroun participe activement à la lutte contre le trafic transnational des enfants dans la sous-région d’Afrique Centrale. Pourtant, c’est bien au Cameroun que des histoires invraisemblables se passent. Des centres hospitaliers ayant pignon sur rue se mettent à verser dans le trafic d’organes des enfants.
C’est à Yaoundé en pleine capitale politique du Cameroun qu’un responsable de l’hôpital Gynéco-obstétrique de Ngoussou a été accusé de trafic d’enfants et d’organes. Rappelons que le trafic d’organes est l’exercice illégal du commerce d’organes en l’occurrence humain. Une jeune mère de 17 ans qui a accouché prématurément, s’est retrouvée sans bébé, juste après l’accouchement qui a eu lieu le 17 août 2011.
Elle fait une grève toute seule sous la forme d’un « sitting » avec une autre maman, vendeuse au marché, qui se charge de la nourrir tous les jours que Dieu fait. Les médias ne font que parler de cette affaire sans que des résultats tangibles en termes de prises de conscience aient lieu. On peut se demander ce que fait Mme Chantal Biya qui semble avoir la réputation de défendre uniquement les malades riches et les biens lotis.
Que fait l’Etat lors qu’il s’agit d’un hôpital public ? Pourquoi les journalistes qui tentent de faire la transparence sur cette affaire sont brutalisés dans les locaux de la police et relâchés avec interdiction de se rendre à l’hôpital ? Pourquoi l’hôpital explique qu’un voleur aurait subtilisé l’enfant et choisi d’expulser de force la jeune maman sans son enfant avec l’assistance de la police camerounaise ?
Un homme politique courageux, Mr Sosthène Fouda, aurait identifié l’enfant de la jeune Maman chez un couple de magistrats camerounais. Alors qu’il voulait tenir une conférence de presse sur le trafic d’enfants et aussi d’organes dans les hôpitaux camerounais, celle-ci fut annulée par la police complice. Les journalistes sont menacés et empêchés d’enquêter sur les trafics d’enfants et d’organes. On apprend que de nombreuses familles enterrent leurs morts amputés d’organes quand ce n’est pas l’amputation qui a causé la mort. Alors simple trafic ou crimes contre les enfants. A ce jour, le silence du pouvoir de Paul Biya reste troublant.
L’organisation du Gouvernement camerounais confie la protection de l’enfant contre les violences au Ministère des Affaires Sociales qui, au niveau central dispose d’une direction et des sous-directions avec sur le terrain des Délégations des Affaires Sociales et un service spécial chargé des questions de l’enfant. Ces services extérieurs déconcentrés et spécialisés ont pour mission de mettre en mouvement le processus de prise en charge des enfants victimes de violence et d’impulser avec l’appui des forces de maintien de l’ordre, des juridictions compétentes y compris les services de santé. Mais quand toute cette architecture héritée de la période coloniale ne marche pas, que faire ?
L’autorité administrative verse en fait dans la ségrégation envers cette jeune femme du nom de Vanessa qui ne connaît des hôpitaux camerounais que l’enfer et non le paradis.
Les autorités camerounaises sont-elles discriminantes vis-à-vis des groupes vulnérables, les jeunes femmes en particulier ? Que fait l’ONU ou Mme Hilary Clinton pour récupérer l’enfant volé si Chantal Biya, la 1e dame, ne semble ne s’occuper que de ceux qu’elle choisit, principalement des riches ou des futurs membres de soutien du parti au pouvoir ? YEA.
Ecouter la “Question sur l’actualité du Jour” sur Africa N°1 dans l’émission “La Grande Matinale” d’Eugénie DIECKY du lundi au vendredi à 6h33, 7h33 et 8h33.