le discours d’Obama à Accra le 11 juillet, qui définit la philosophie et les grandes lignes des futures relations entre Washington et les pays africains
Qui aurait pensé un jour que les relations entre l’Afrique et les Etats-Unis se ferait entre des noirs? Qui pourrait mieux ressentir les stigmates de l’esclavage, de la traite des noirs, de l’enrichissement de monde occidental à partir de la force de travail des noirs? Barack et Michelle Obama, Président et 1ère dame des Etats-Unis.
C’est toute les relations entre les Etats-Unis et le monde noir, bien au delà de l’Afrique, que le discours d’Obama du 11 juillet 2009 à Accra a permis de revisiter. L’hypocrisie, le show, les aides palliatives profitant aux experts occidentaux, l’autocensure, l’autosatisfaction, les usurpations de la volonté des électeurs africains et la responsabilité individuelle et collective des Africains qui ont été ré-interprétés. C’est l’intérêt des populations africaines qui devra primer.
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Mais Obama est d’abord Américain et a besoin des matières premières africaines. Il a fait comprendre que l’aide budgétaire, privilégié par les Européens et l’aide projet préféré par les Américains n’ont pas permis de positionner l’Afrique sur la voie de la création de richesse, encore moins d’en faciliter la répartition intelligente sur le continent.
La nouvelle approche prônée par Obama n’est rien d’autres que la dure réalité de la parole de vérité: Les Africains devront s’en sortir par soi-même ! Ce message prodigué à certains Africains qui attendaient un messie avec des valises de dollars… a failli faire tomber certains en syncope.
En réalité, ce Monsieur dont on retrouve le visage sur les hieroglyphes égyptiens, a pour mission d’éclairer le monde. Il n’a fait que prodiguait les règles de base de l’éthique, du respect et de l’écoute mutuels et surtout de l’engagement à promouvoir la bonne gouvernance au service des populations. Si les ancêtres des Africains et des Kamites semblent lui avoir accordé leur bénédiction, il faut croire que le noir va rayonner dans les années à venir si ces derniers travaillent au service des populations.
Pourtant, la real politik n’a pas été oublié. Si le discours d’Atta Mills est passé inaperçu, l’appui américain sera conditionné à l’éthique. Cela prendra un peu de temps face aux résistances notamment dans les pays francophones, mais cette vague du retour à la vérité et à l’interventionnisme de l’Etat au service des populations devra permettre de guérir certains maux des Africains. Un peuple qui a trop longtemps choisi comme priorité de ne pas soutenir les siens face aux menaces venant de l’extérieur. Les résistances étaient nombreuses et multiformes mais le choix de servir d’abord l’étranger conquérant a trop souvent primé. L’Africain doit retrouver la confiance en lui-même et contourner l’Etat et les usurpateurs du pouvoir des peuples africains.
Obama a en fait aussi redonner espoir à ceux qui ont milité ou lutter pour l’avènement d’une Afrique libre, indépendante économiquement et offrant un mieux-être à ses ressortissants sur le sol africain. Beaucoup d’Africains de la Diaspora ont bien perçu le message et ne manqueront pas de mettre leur talents, expertise et moyens financiers au service du continent. Merci Obama pour le déclic. Le reste est une affaire entre Africains.
C’est une partie de ce débat que Madeleine Mukamabano, a permis de partager avec : Yves Ekoué Amaizo, Directeur du groupe de réflexion Afrology et consultant international, Albert Bourgi, Professeur d’Université en Relations internationales, Reims, France et Mamadou Diouf, Professeur d’ histoire, Directeur de l’institut des études africaines à l’université de Colombia, USA.