Questions sur l’actualité du 14 septembre 2011
Lorsque Robert Bourgi, avocat de 66 ans, ami de Nicolas Sarkozy et son réseau, déclare que Jacques Foccart, son maître et patron-fondateur de la françafrique le conseilla d’être « un homme d’influence plutôt qu’un homme de pouvoir », il ne se fit pas prier.
Bourgi a trois objectifs : 1. Récupérer les contrats juteux de défense des hommes de l’ombre comme Ahmed (Alexandre) Dhouhri ; 2. Sauver l’image de son ami en optant pour une rupture à géométrie variable ; et 3. Tenter d’aller au paradis en ascenseur.
Le problème est que la démocratie à géométrie variable s’appuie sur la contre-vérité des urnes au Togo, au Gabon ou au Bénin ou sur les falsifications des textes constitutionnels pour le maintien au pouvoir comme au Tchad, Burkina-Faso, Cameroun ou Sénégal.
La démocratie et le bon fonctionnement de l’Etat en Afrique doivent d’abord arranger le pouvoir en place en France si possible sans témoins. Là-dessus, il n’y a pas de différence majeure entre la gauche de Mitterrand et la droite de Chirac.
La droite de Sarkozy a choisi la rupture au Kalachnikov comme en témoignent les interventions en Côte d’Ivoire ou en Libye. La démocratie n’y est pas gagnante. En Côte d’Ivoire, c’est l’autoritarisme sans parlement et en Libye c’est un Conseil national de transition qui en s’élargissant à toutes les composantes de la Libye verra sa dépendance avec la France et l’OTAN se réduire comme une nouvelle forme de « décolonisation ».
Quand Pierre Péan publie la « République des mallettes » avec comme sous-titre « enquête sur la principauté française de non-droit », c’est qu’il a honte de la gouvernance française de l’Afrique depuis 50 ans. Qui va profiter de ce déballage en 2012 du « tous pourris » sauf Sarko ? Le Front national bien sûr.
Tous les Africains étaient au courant du passage de ces intermédiaires nomades, des vrais ou faux contrats permettant les rétrocommissions en informel. L’astuce consiste à dire que c’est pour financer les partis politiques et donc qu’il n’y a pas eu d’« enrichissement personnel ».
Les dirigeants africains, neutralisés par leurs appartenances à des clubs ésotériques ont choisi de se taire pour prendre leur part. C’est pour cela que certains sont « obligés de recompter » les valises pour savoir si le compte est bon.
Les coups d’Etat en Afrique sont souvent les conséquences d’une absence de vérité des comptes sur les rétrocommissions. Avec la rupture jurer que c’est fini relève de la propagande. Ni Bourgi, ni ses amis n’auraient passer la déclaration d’innocence des Pharaons négro-africains, il y a près de 5 000 ans en Afrique ! DSK non plus ! YEA.
Ecouter la “Question sur l’actualité du Jour” sur Africa N°1 dans l’émission “La Grande Matinale” d’Eugénie DIECKY du lundi au vendredi de 6h à 10h.