Questions sur l’actualité du 3 octobre 2011
Dominique Strauss-Kahn (DSK), ex-Directeur général du Fond monétaire international (FMI), ex-potentiel Président des Français, dit ce qu’il veut lorsqu’il ne parle pas sous le contrôle d’un juge.
Parler sous serment est différent d’une opération de communication à la télévision française, le 18 septembre 2011. La « vérité de DSK » aux Français ressemble à une apologie de l’impunité pour les riches.
Me Thomson, l’avocat new-yorkais de Nafissatou Diallo ne s’y est pas trompé en requalifiant l’opération de « communication » qu’il faut assimiler à une vaste « blague ».
Il est clair que si DSK avait été un Noir, la procédure pénale n’aurait pas été abandonnée, empêchant le procès au pénal d’avoir lieu avec un déballage public risqué.
Le juge a oublié d’enquêter en profondeur pour déterminer si certains responsables de l’Hôtel « Sofitel » ne sont pas des adeptes des « maisons closes ». Car ce qui est arrivé à Nafissatou Diallo pourrait n’être qu’une pratique régulière dans cet Hôtel. C’est peut-être cela qui explique le choix régulier de DSK pour cet établissement très discret sur sa responsabilité « sans faute ».
DSK affirme qu’il y a eu un « consentement mutuel ». La victime dément catégoriquement. Son avocat considère ce mot comme un « euphémisme » requalifiant les accusations de « viol, séquestration et abus de position dominante ».
Le deuxième procès, une procédure civile, devrait obliger DSK à parler sous serment, soit à New York, soit à Paris. Rappelons que Mme Diallo, dans sa plainte au civil du 8 août 2011, tente d’obtenir des « dommages et intérêts » au motif qu’elle aurait été victime d’« une attaque violente et sadique » de la part de DSK. Consentement ?
Cyrus Vance, le Procureur, ne dit pas que DSK est innocent. Pourtant DSK a tenté de convaincre les téléspectateurs du contraire. Le problème est que le rapport de la justice dit en substance que le procureur a décidé « d’abandonner les poursuites parce qu’il devait prouver au-delà du doute raisonnable, ce qui s’était passé ».
Le Procureur, qui ne voulait pas perdre la face lors d’un procès devant un jury populaire, a choisi de « botter en touche » afin de conserver ses chances de ré-élection. Parodie de justice ? Vraisemblablement non ? Justice partielle et partiale ? Assurément ! Le juge et les enquêteurs ont été capables d’établir l’existence d’une brève relation sexuelle entre DSK et Mme Diallo mais n’ont pas pu établir, de manière indépendante, s’il s’agissait d’une relation consentante ou forcée.
Si DSK, les mains dans les poches, mange bien tous les jours, Mme Diallo, en revanche n’a pas pu reprendre son travail, son seul gagne-pain, ceci depuis plus de 4 mois que dure l’affaire. DSK a transformé le jour du 14 mai 2011 pour Nafissatou Diallo et son enfant en un séisme psychologique équivalent au 11 septembre 2011. Un peu de décence ne nuit pas à la vérité. Gare à la récidive ! YEA.
Ecouter la “Question sur l’actualité du Jour” sur Africa N°1 dans l’émission “La Grande Matinale” d’Eugénie DIECKY du lundi au vendredi à 6h33, 7h33 et 8h33.