Questions sur l’actualité du 7 octobre 2011
Devant le Parlement ghanéen le 11 juillet 2009 à Accra au Ghana, Barack Obama déclara à toute l’Afrique ceci : « Maintenant, ne vous méprenez pas. L’Histoire est du côté de ces Africains courageux, et non avec ceux qui utilisent les coups [d’Etat] ou changent les Constitutions pour rester au pouvoir. L’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, mais il a besoin d’institutions fortes ». Il a clarifié la stratégie des Etats-Unis vis-à-vis de l’Afrique en annonçant que les Etats-Unis soutiendront les gouvernements qui mettent en œuvre la transparence et qui ne vole pas le peuple africain.
Le 13 juin 2011 à Addis-Abéba en Ethiopie, Hillary Clinton, la secrétaire d’Etat américaine, a affirmé devant les Chefs d’Etat africains que les Etats-Unis savent que « trop d’Africains vivent encore sous des dirigeants restant trop longtemps au pouvoir, des hommes qui prennent plus soin à assurer la longévité de leur règne qu’à construire l’héritage pour l’avenir de leur pays ».
Ils ont réduit au silence des générations d’Africains en laissant une petite élite s’enrichir aux dépens de la grande majorité notamment les jeunes et les femmes.
Avec le printemps arabe, le « statu quo » est définitivement rompu. Cette rupture signifie que la gouvernance d’antan n’est plus acceptable, ni pour les peuples africains, ni pour une grande partie des pays riches qui se cachent sous le terme de « communauté internationale ».
La solution est simple pour ceux qui ont fait plus de deux mandats au pouvoir, souvent sans grand succès. Ils ou elles doivent partir. Ceux qui veulent diriger les Africains doivent apprendre à partager le pouvoir, à rendre des comptes. C’est cela la responsabilité et la dignité.
Les nouveaux dirigeants doivent traiter avec respect les alternatives politiques en respectant les libertés et les droits humains. Mais par-dessus tout, ils doivent être capables d’offrir des opportunités économiques en permettant la création de richesses par l’entrepreneuriat. Car ce sont bien les petites et moyennes entreprises qui créent des emplois décents.
L’Afrique du 21e siècle sera transparente ou restera en marge des civilisations qui améliorent le quotidien et le bien-être des citoyens. Mais cela suppose que chaque Africain dans son activité et ses convictions doit opter pour l’éthique et accepter le verdict de la vérité des urnes.
Les parlements ne peuvent plus être des caisses d’enregistrement ; la police et l’armée des instruments de répressions des populations civiles ; les avocats, les juges et les notaires doivent être indépendants ; les médias doit être libres et le secteur privé focalisé sur la création de richesse au service de tous.
Ce n’est plus un projet de société mais une société de projets avec une société civile comme contrepouvoirs… Tels sont, demain, les éléments de l’harmonie au quotidien. YEA.
Ecouter la “Question sur l’actualité du Jour” sur Africa N°1 dans l’émission “La Grande Matinale” d’Eugénie DIECKY du lundi au vendredi à 6h33, 7h33 et 8h33.