La 14e session ordinaire des chefs d’Etat membres de l’Union africaine (UA) qui s’est tenu à Addis-Abeba du 31 janvier au 2 février 2010 n’a pas échappé à sa tradition. Alors que le thème principal annoncé en fanfare était les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), ce sont les énièmes conciliabules de dernières minutes qui prennent le dessus dans l’actualité. Il s’agit d’une perte de temps importante pour l’organisation alors que ce ne sont pas les sujets qui manquaient.
société de confiance
QUELLE AFRIQUE POUR 2010-2019 : La banalisation de l’indifférence ?
La Conférence de Copenhague a donné des résultats plus que décevants pour l’Afrique. Cela n’a rien d’étonnant puisque les priorités données par les dirigeants africains eux-mêmes à ce dossier au cours des deux dernières décennies ne souffrent d’aucune réalité tangible. L’énergie solaire, les énergies renouvelables, la protection de l’écosystème forestier, les politiques de recyclage des déchets, la lutte contre les déchets toxiques, etc. n’ont pas été des priorités dans les arbitrages budgétaires des Etats africains. Toutefois, les dirigeants africains se sont donné le mot pour parler d’une même voix, malgré la défection de quelques chefs d’Etat d’Afrique centrale qui ont choisi de s’aligner sur la voix de la France et de conformer leur position de principe à celle d’une certaine « néo-françafrique ».
Poursuivre autrement l’oeuvre de la conscientisation des Africains
Comme le rappelle si bien l’auteur, dans ce combat qu’il mène depuis plusieurs années déjà, il s’agit de susciter la mobilisation des Africains, d’afficher des concepts, de proposer des actions concrètes… Enfin, l’objectif est d’apporter un nouveau souffle pour réaliser le développement de l’Afrique.
La neutralité coupable : l’autocensure des Africains. Un frein aux alternatives ?
La force du ceux qui militent pour la perpétuation d’une gouvernance de l’alignement, outre la quête de la ventrologie primaire, réside principalement dans l’usurpation du pouvoir. Le faire par la force revient à opter pour des formes modernes de la dictature. Le faire par les urnes fait partie intégrante des subtilités de la démocratie à l’africaine où s’opposent des dirigeants ouverts à la transparence et ceux qui s’y opposent.
S’investir en Afrique avec les Diasporas
Le co-développement est défini comme le contraire du mal-développement.
Il est proposé de promouvoir le co-développement dans un cadre décentralisé avec des institutions de contreparties structurées tant en Europe que dans le pays d’accueil pour créer un environnement institutionnel et législatif incitatif pour permettre l’aboutissement heureux d’une initiative concertée de co-développement.
Kenya ou la démocratie palliative en Afrique ?
Le Kenya est en train d’expérimenter une nouvelle forme de médiation confiée par l’Union africaine à l’ancien secrétaire général de l’ONU. Le refus par le président “déclaré” du Kenya d’accepter le ghanéen Kofi Annan comme médiateur pose problème.
L’Union africaine freine-t-elle l’unité des Africains ?
Majoritairement pauvre et souvent sans-voix, l’Afrique se retrouve souvent avec de nombreux prétendants non-Africains, parfois Africains y compris ceux de la Diaspora, qui s’arrogent unilatéralement le droit de s’exprimer au nom du peuple-citoyen sans nécessairement l’avoir consulté au préalable. Ce déni de représentativité effective apparaît de plus en plus en ce début de siècle comme l’une des caractéristiques des institutions internationales, régionales, voire africaines d’appui au développement durable.
Le NEPAD occidentalisé : l’indispensable réforme
Défendre ses droits est-ce la même chose que défendre ses intérêts ? C’est l’un des sujets en philosophie du Baccalauréat de juin 2002 en France. La réponse est en principe négative malgré les multiples nuances et exceptions. Mais pour le G8 réuni à Kananaskis, Alberta au Canada le 26-27 juin 2002, il n’y a pas de doute : c’est oui dès que l’on parle de l’Afrique !