Le mode d’emploi pour conserver le pouvoir sans trop d’effusions de sang se trouve dans les expériences de la démocratie palliative en Afrique. Le Burkina et le Rwanda viennent gonfler la longue liste inaugurée par la Tunisie, le Kenya, le Zimbabwe, le Gabon, le Togo pour ne citer que ces quelques cas qui passent de l’exception au droit commun. Tous ces pays tentent de justifier l’autoritarisme comme un moyen d’assurer le développement d’abord, la démocratie plus tard. Mais nombreux sont-ils en fait à ne faire qu’endetter les pays sans que le retour économique pour l’ensemble de la population se manifeste sous forme d’amélioration du bien-être.
La Chine
VERITE DES URNES ET NEUTRALITE COUPABLE : Le vote des Africains va devoir être compté !
Introduction : la Démocratie de l’autosatisfaction en Afrique
J’ai été un si bon dirigeant que pour “me récompenser” et “récompenser le peuple”, je reste au pouvoir. Voici la phrase magique qui est à la base de toutes les entorses à la démocratie en Afrique. Il suffit de citer les pays comme le Zimbabwe, le Kenya ou le Libéria du côté des pays anglophones ou alors du côté francophone, le Gabon, le Togo, la Centrafrique, la Côte d’Ivoire, le Niger ou même la Guinée où des agents sous-traitants discrets parfois bien clairement identifiés tentent, de manière subtile et souvent avec succès, à modifier la vérité des urnes en Afrique. Le tout est régulièrement camouflé sous des manifestations et des heurts parfois violents qui créent la diversion et permet aux donneurs d’ordre de se donner une bonne conscience tout en rejetant les responsabilités sur une désorganisation technique bien orchestrée.
APRES LA CHINE, L’INDE ET LE BRESIL : L’Afrique attire la Russie
A force d’aller draguer les investisseurs étrangers sans avoir préparé localement l’environnement des affaires, ni protéger les investisseurs et entrepreneurs locaux africains, les dirigeants africains sont en train de construire les bases d’une Afrique qui risque de se faire sans les Africains d’ici 50 ans. Dans cette perspective, il faut constater que les gouvernants africains ont tendance à s’inscrire plus dans la gouvernance du « futur » sous forme d’annonces et de promesses que dans la gouvernance de la prévisibilité et la planification du futur à partir de richesses partagées.
25e SOMMET FRANCE-AFRIQUE : Du partenariat “décomplexé” au partenariat “choisi”
Les deux jours d’échanges entre la France et l’Afrique lors du 25e sommet Afrique-France (31 mai/1er juin 2010) à Nice en France ne représentent pas une rupture mais un nouveau format permettant de bouger les lignes sans que les choses ne changent. Mais, on a pu se dire quelques vérités à huis clos surtout entre les dirigeants “anglophones” et les dirigeants “français”. De nombreux responsables francophones se sont contentés de s’aligner sur la langue du “bois d’ébène”.
LA « FRANÇAFRIQUE » D’hier à aujourd’hui
Introduction : légitimités et hégémonisme
Les représentants de la France d’aujourd’hui sont encore des intoxiqués de l’ancien empire colonial. Les raisons en sont simples : la droite parlementaire, comme l’extrême droite et la « gauche » socialiste ont leur part de responsabilité dans les politiques répressives de la colonisation et de la décolonisation. Il n’est pas dans leur tradition de pratiquer l’autocritique[1]. De surcroît, la politique actuelle ne peut être privée d’une légitimation de nature idéologique. La colonisation, action de conquête banale au regard de l’Histoire s’était affublée d’une dimension civilisatrice. Les guerres menées contre les Résistances puis contre les mouvements de libération nationale l’ont été sans ménagement, hors de toute légalité nationale ou internationale, au nom du « progrès » puis de l’anticommunisme, y compris lorsque les colonisateurs ne s’opposaient qu’à des forces nationalistes, éloignées du communisme voire même anticommunistes. Cet anticommunisme n’était que la pseudo « dignité » du pilleur et du massacreur colonialiste.
Avec la disparition de l’URSS et de ses alliés, les puissances occidentales – dont la France – bénéficiaires d’un monde devenu unipolaire, ont recherché de nouvelles légitimations pour prolonger leur hégémonisme sur le Sud, en particulier sur l’Afrique.
AFRIQUE ET ETATS-UNIS : Bi-régionalisme, représentativité et pouvoir d’influence
1. Introduction : Du “new look” au “new deal” de l’interdépendance
Avant et après le discours d’Accra de Barack Obama[ref] Barack H. Obama, version française du discours : Organisation de la Presse Africaine, “Discours du Président Obama au Ghana”, 12 juillet 2009, voir
Au service du développement de l’Afrique : Une banque entre finance et solidarité
En 2005, avec une confortable majorité (78,82 % des actionnaires), l’ex-ministre rwandais des finances et de la planification économique, M. Donald Kaberuka, recevait le mandat de mettre en œuvre ses ambitions pour le continent au service de la Banque africaine de développement (BAD). Reconnu pour avoir redressé et modernisé l’économie du Rwanda après le génocide de 1994, il se fixa pour objectif de « hisser la BAD au niveau de ses homologues, la Banque asiatique de développement et la Banque interaméricaine de développement, en termes d’efficacité et de résultats. »
Depuis, cette institution accompagne les priorités nationales et régionales des Etats membres (lire « Points de repère »), non sans prendre en compte ses propres visions fondées sur la promotion mondiale du continent, la réduction de la pauvreté, l’intégration et le renforcement de la compétitivité de l’Afrique sur les marchés internationaux. Pareille action a été possible grâce à une décentralisation des opérations vers des bureaux de représentation localisés, une réduction de la bureaucratie et un renforcement des capacités d’anticipation et d’analyse économique de l’institution, qui aspire à devenir un centre d’excellence et de transfert des connaissances.
Interview: Dr Yves Ekoué Amaïzo décortique la très mauvaise gouvernance au Togo
Ici l’économiste décortique la très mauvaise gouvernance togolaise sous Faure. De la difficulté d’investir en passant par la lourde dette du Togo, l’économiste brosse, s’interroge et propose. Faure va-t-il enfin l’écouter, ou va-t-il continuer par faire de la fuite en avant. L’interview est un condensé de tout le drame de la pauvreté au Togo qui prend l’allure d’une fatalité . Dossier spécial : “D’après la Banque africaine de Développement, le solde de la balance courante en 2008 pour le Togo était négatif avec un record de -212 millions de $US soit -123 108 millions de FCFA. Pour 2010, le déficit serait autour de -6,7 % du PIB (Economist intelligence unit, avril 2010), ce qui veut dire que les revenus de l’Etat avec les dons reçus moins les dépenses et les arriérés de paiement demeurent négatifs.
Faut-il couper le Nigéria en deux ?
Le Colonel Kadhafi a provoqué un énorme scandale, le 16 mars dernier, en proposant une partition du Nigeria. « C’est la seule chose qui pourrait faire cesser les violences entre chrétiens et musulmans », a-t-il lancé. Aussitôt, le président du Sénat nigérian l’a traité de « fou », et le Nigeria a rappelé son ambassadeur à Tripoli. Mais le numéro Un libyen est-il aussi « fou » que cela ?
PRESIDENT DE TOUS AU TOGO ? Tripolarisation et tractations postélectorales
Avec une campagne électorale se terminant le 2 mars 2010 et des élections présidentielles prévues le 4 mars 2010, l’Union africaine a décidé d’envoyer, dès le 28 février 2010, sa mission d’observation que dirigera l’ex-Président du Nigeria, Olusegun Obasanjo.
Cinquantenaire des indépendances africaines : « L’Afrique reste trop dépendante de ses matières premières ?»
Thème: Cinquantenaire des indépendances africaines : « L’Afrique reste trop dépendante de ses matières premières ?»
Philippe Hugon, Professeur d’économie émérite, Yves Ekoué Amaïzo, Directeur du groupe de réflexion Afrology, Roland Portella, Président de Central Business Leaders
Modération : Eugénie Diecky, Africa numéro 1
Mardi 16 février 2010 – 10h30 – 12h
PRESIDENTIELLE AU TOGO : Démocratie palliative ou vérité des urnes ?
A la date du 12 février 2010, les élections présidentielles, programmées par le Président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour le 28 février 2010, viennent d’être reportées au 4 mars 2010 suite aux ultimes discussions entre le médiateur burkinabé Blaise Compaoré et le Président togolais Faure Gnassingbé
QUELLE AFRIQUE POUR 2010-2019 : La banalisation de l’indifférence ?
La Conférence de Copenhague a donné des résultats plus que décevants pour l’Afrique. Cela n’a rien d’étonnant puisque les priorités données par les dirigeants africains eux-mêmes à ce dossier au cours des deux dernières décennies ne souffrent d’aucune réalité tangible. L’énergie solaire, les énergies renouvelables, la protection de l’écosystème forestier, les politiques de recyclage des déchets, la lutte contre les déchets toxiques, etc. n’ont pas été des priorités dans les arbitrages budgétaires des Etats africains. Toutefois, les dirigeants africains se sont donné le mot pour parler d’une même voix, malgré la défection de quelques chefs d’Etat d’Afrique centrale qui ont choisi de s’aligner sur la voix de la France et de conformer leur position de principe à celle d’une certaine « néo-françafrique ».